L’air Niçois pendant 24h

Nice, 20 avril 2024, 17h

Je suis assise au bord de la Plage Beau Rivage. Les vagues et la mer m’apaisent. C’est un cocktail de sensation qui me fait du bien. J’écoute le bruit des vagues qui tombent en rouleaux puis celui des galets qui roulent quand elles se retirent. Il y a des gouttelettes d’eau salée dans l’air dont je sens l’odeur et la fraîcheur. Les plus grosse vagues s’infiltrent sous les galets et font trembler le sol sous moi.

J’observe des pêcheurs sur leur chaise de camping, attendant sagement qu’un poisson morde à l’hameçon. Quand un naïf eu enfin tirer sur le fil, je me surprends à vouloir aller faire la conversation. Moi qui suis plutôt introvertie, je suis étonnée d’avoir cette idée saugrenue mais j’y vais.

– Bonjour, je peux vous demander ce que vous avez péché ?

– Ouais, c’est une dorade.

Et là, un silence gênant. C’était une dorade mais avec très peu de sympathie. Je la vois joncher le sol entre les deux pêcheurs, me regardant de ses yeux vitreux. J’attends quelques secondes voir s’ils vont me parler de leur passion mais non, rien. Peut-être que la pêche est un truc de solitaire et que je les ai gênés dans leur méditation marine.

– Merci, bonne journée.

Je n’aborde ô grand jamais des inconnus d’habitude. Je ne sais pas ce qui m’a prit. Le premier contact avec les niçois est amer mais je ne m’arrête pas là, et heureusement.

Quand on me demande de choisir, ça n’est jamais la mer. J’ai toujours préféré les montagnes. Elles sont une protection et un cadre. Elles m’apprennent l’émerveillement, l’humilité et le mérite. Là où la mer est infinie et me fait un peu flipper. J’apprécie quand même lui rendre visite, sentir le sable chaud sous mes pieds et l’odeur de l’eau salé que transporte la brise.

Je suis à Nice, une charmante ville française de la Côte d’Azur. Autrefois sous la protection du comté de Savoie, puis ayant appartenu au royaume de Piémont-Sardaigne, son architecture se caractérise par un style de ville fortifiée italienne pendant l’époque moderne. Ces rues étroites, ces immeubles recouverts d’enduits aux couleurs chaudes font définitivement penser à l’Italie.

Je suis ici pour encourager mon oncle sur le semi-marathon. Le parcours se fait le long de la côte, la vue sur l’eau turquoise emblématique de Nice. Arrivée près du départ, je ressens l’émotion du sport qui nous réunit tous alors que je ne suis que spectatrice. Une sensation de pur bonheur m’envahit au son du pistolet qui annonce le début de la course.

Les coureurs, qui viennent de partout dans le monde, défilent. Je n’ai pas le temps de m’ennuyer. Le soleil est au rendez-vous mais ne chauffe pas de trop. Après la course, je me dirige vers la Colline du Château depuis laquelle je peux observer Nice d’un coté et le Mont Boron de l’autre. La vue est splendide, je pourrai rester des heures à contempler ces paysages.

Avant d’aller déjeuner à La Voglia avec ma famille, je patiente sur une chaise bleu au bord de la mer. Je mange paisiblement le reste de chips que j’ai acheté sur l’autoroute la veille quand un vieil homme m’aborde. Je redoute le pire et me prépare à fuir. Il me demande d’appeler quelqu’un. Je ne suis pas dupe, il a un téléphone dans la main. Son histoire me paraît étrange.

– Je n’ai plus de crédit, m’affirme-t-il.

Bon. J’appelle quand même le numéro qu’il me tend. Quelqu’un doit venir le chercher ici et il n’a pas de nouvelles. Après moult tentatives de repérage géographique avec des « Où êtes-vous ? », il s’en va en me remerciant.

Je le vois revenir quelques minutes plus tard me disant qu’il n’a pas trouvé son rdv. Je rappelle le numéro pendant qu’il s’excuse de me faire utiliser tout mon crédit.

– Je suis en illimité, pas de problème monsieur.

Mon sens de l’orientation n’étant pas terrible, il l’est d’autant plus dans une ville inconnue. Ici à Nice, la chaise bleue de SAB semble être un point de rdv classique, comme le serait la Fontaine des éléphants à Chambéry. Je l’accompagne quelques mètres dans la bonne direction puis il me remercie encore de l’avoir aidé. Au moins, j’aurais fais ma bonne action du jour.

Une fois l’heure, je rejoins donc ma famille à la Voglia, un restaurant italien situé dernière le Quai des États-Unis où les bars en terrasse arpentent le bord de route, face à la mer. C’est sûrement là où Calogero pense qu’il aurait dû grandir.

Après m’être bien rempli la panse, avant de prendre la route pour la Savoie, nous déambulons dans les rues vers la Cathédrale Saint-Nicolas de Nice. Je suis toujours aussi subjuguée par cette architecture. Si je dois déménager un jour, je crois que je saurai où aller.

Le retour par un bout de la route Napoléon est doux et frais. Il est même très froid quand la grêle nous surprend à Monestier-de-Clermont. La nuit n’arrange pas la température qui chute drastiquement. Sommes-nous vraiment au mois d’avril ?

Et vous, que pensez-vous de Nice ?

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